L’affirmation de soi :

Une définition

L’affirmation de soi permet d’exprimer efficacement ce que l’on souhaite, ce que l’on pense, ce que l’on ressent sans anxiété excessive tout en respectant l’autre et sans redouter la confrontation.

L’affirmation de soi permet à la fois de favoriser les modes de communication, d’augmenter l’estime de soi et le sentiment d’efficacité personnelle.

L’affirmation de soi est liée à l’estime de soi et à la confiance en soi. Elle permet d’améliorer la perception que les autres ont de nous et de mieux réussir dans nos relations et nos projets

Distinction entre l’affirmation de soi, la confiance en soi, et l’estime de soi

On distingue :

  • l’estime de soi, qui concerne la vision globale de soi-même (« Qu’est-ce que je pense de ma valeur personnelle ? ») ;
  • la confiance en soi, qui concerne les compétences personnelles (« Suis-je capable de faire correctement mon travail ou de conduire correctement ma voiture ?) ;
  • l’affirmation de soi, qui concerne les compétences relationnelles de chacun (« Suis-je capable de me sentir bien avec les autres ? »).

Ces trois dimensions sont, en partie, liées. L’affirmation de soi et la confiance en soi concernent plutôt les comportements, l’estime de soi plutôt la personnalité.

 

La perception que nous avons de nous-mêmes est un facteur important face à notre capacité d’affirmation de soi. Avoir une estime de soi qui est positive, qui est une attitude positive face à soi, est un outil important de l’affirmation de soi.

L’affirmation de soi est complémentaire à la confiance en soi, et à l’estime de soi. Cela s’apprend au quotidien, ce n’est donc pas inné.

L’affirmation de soi est dire les choses, en y mettant les formes. C’est dire, ce que vous pensez, et ressentez avec bienveillance, et en respectant les autres.

On distingue différents comportements

Le comportement affirmé

Lorsqu’un individu s’affirme, c’est qu’il croit en sa valeur, en ses idées. Lorsque nous nous affirmons, notre langage doit être précis, simple et en harmonie avec nos sentiments (ce que nous ressentons). L’utilisation du « je » et une attitude non verbale d’assurance (le ton de la voix, l’expression du corps et du visage) favorisent l’affirmation de soi. La personne a la capacité d’exprimer ses émotions, ses pensées et ses opinions, de même que de défendre ses droits tout en respectant ceux des autres, ceci de façon directe, honnête et appropriée.

Un comportement affirmé se distingue de trois autres types de comportements que nous nommerons ici comportements non affirmatifs :

  • Le comportement soumis ou passif : Se caractérise par l’incapacité à exprimer ses émotions, ses désirs et ses opinions ou de le faire de façon indirecte, inappropriée et au détriment de ses propres droits.
  • Le comportement agressif : se manifeste par l’expression de ses émotions, de ses désirs et de ses opinions ainsi que par la défense de ses droits mais parfois au détriment des droits des autres et ceci de façon le plus souvent directe mais presque toujours inappropriée.
  • Le comportement manipulateur : se caractérise à son tour par l’expression de ses émotions, de ses désirs et de ses opinions dans le but de défendre ses droits et de satisfaire ses besoins, mais de façon toujours indirecte et souvent malhonnête et ceci au détriment fréquent des droits des autres.

On doit ces notions d’affirmation de soi à Joseph Wolpe et Arnold Lazarus qui furent les premiers au cours des années soixante à établir une distinction claire entre les comportements affirmatif, soumis, agressif et manipulateur ainsi qu’à enseigner des moyens concrets pour mieux s’affirmer dans la vie quotidienne.

L’affirmation de soi résulte d’un apprentissage. Elle est à l’origine de comportements appelés comportements affirmatifs.

L’affirmation de soi remplit trois fonctions essentielles :

  • l’expression des émotions ;
  • l’amélioration des relations interpersonnelles dans tous les domaines de la vie ;
  • la capacité à obtenir plus facilement ce qui correspond à ses souhaits et à ses désirs.

Quelques pistes pour développer l’affirmation de soi :

Réfléchir à :

  • apprendre à bien identifier ses émotions, ses pensées et ses opinions ;
  • apprendre à reconnaitre ses droits de même que ceux des autres ;
  • s’entraîner à utiliser les moyens appropriés pour améliorer la qualité des échanges interpersonnels, c’est-à-dire faire savoir clairement ses émotions, ses pensées et ses opinions ;
  • faire respecter ses droits tout en respectant ceux des autres ;
  • s’affirmer conformément à ses ressentis, pour soi et non pas contre ceux des autres.

Une bonne affirmation de soi, dans une relation :

  1. Faire le constat de la situation et prendre sa part de responsabilité ;
  2. Utiliser le « je » pour exprimer ses ressentis ;
  3. Faire sa demande. Dire un compliment, avant la critique, pour préserver la personne ;
  4. Proposer une solution.

Entraîner son affirmation : OSER !

Tous les jours, vous allez réaliser un petit challenge, c’est-à-dire, quelque chose, que vous ne feriez pas habituellement.

  • Oser exprimer une réflexion sympathique ;
  • Oser exprimer une réflexion non sympathique ;
  • Oser demande un autre plat, si le premier est froid ;
  • Oser passer un coup de fil ;
  • Oser dire non ! (exercice à ce sujet).

Puis, vous augmentez le degré de difficulté.

Comment apprendre à exprimer clairement et fermement notre avis ?

Connaître vos peurs

Observez les situations qui vous rendent anxieux ou vous angoissent.
Faites une liste de ces situations.
Classez ces situations de la moins angoissante à la plus angoissante.

La situation la moins angoissante est aussi la plus facile à surmonter. Ce classement vous donne donc un chemin à suivre pour vous affirmer. Chaque situation surmontée est une étape. Mais aussi une victoire. Cette victoire vous donne confiance pour passer à l’étape suivante.

Pour vous aider, voici 10 exemples de situations qui pourraient vous angoisser :

  • demander un service à un ami ;
  • demander un service à un collègue ;
  • demander un renseignement à un passant ;
  • sortir d’un magasin sans rien acheter ;
  • refuser une sortie dont on n’a pas envie ;
  • refuser une demande illégitime d’un collègue ;
  • refuser une viande trop cuite au restaurant ;
  • prendre la parole lors d’une réunion ;
  • refuser une demande illégitime d’un chef ;
  • demander une augmentation.